1/ Regime politique
- Régime politique : république constitutionnelle présidentielle fédérale.
- Chef de l’Etat et/ou du gouvernement : Jair Bolsonaro depuis 2018
C’est au terme d’une campagne extrêmement polarisée, marquée par l’inéligibilité de l’ex-président Lula après sa condamnation à plus de 12 ans de prison pour corruption, que Jair Bolsonaro, lui-même victime d’une agression à l’arme blanche, a été élu président de la République du Brésil au 2d tour le 28 octobre 2018, avec plus de 55 % des voix (France Diplomatie). Populiste et autoritaire, il a fait de la lutte contre la corruption et de la sortie de crise économique ses priorités.
Le parti de Bolsonaro a subi un revers lors des élections municipales de novembre 2020 qui ont confirmé l’absence de tendances politiques claires.
Principaux objectifs nationaux à atteindre :
- Réduire les dépenses fédérales, moderniser le système fiscal, stimuler l’activité économique
- Ordre public
- Améliorer les revenus et la qualité de vie des citoyens.
L’intérêt de Jair Bolsonaro pour l’égalité des sexes, les droits des LGBT et une plus grande inclusion sociale est très limité.
- L’Allemagne est une république fédérale composée de 16 Länder.
- Gouvernement : démocratie parlementaire avec un Chancelier (chef de la majorité au parlement) et un Président (chef d’État rôle essentiellement honorifique).
- Chancelière : Angela Merkel depuis 2005. Prochaines élections fédérales sont prévues en 2021. Angela Merkel ne se présentera pas.
2/ Population
- Population : 211 049 527 millions d’habitants (Banque mondiale, 2019)
- Superficie : 8 511 965 km2 soit plus de 15 fois la France, 5e pays le plus grand au monde (France Diplomatie)
- Densité : 25hab/km2 (France Diplomatie)
- Croissance démographique : 0,80%
- Villes principales : Sao Paulo, Rio de Janeiro, Belo Horizonte, Porto Alegre
- Monnaie : Real (1€ = 4,69 reais en février 2020)
3/ Developpement
- IDH : 0,765 classé 84e (PNUD, 2020)
- Derrière l’image caricaturale mais néanmoins existante des quartiers sécurisés pour ultra-riches bordant les favelas, c’est une réalité plus complexe qui se dessine dans ce pays qui s’était aussi illustré par une ambitieuse politique de lutte contre la pauvreté et de résorption des inégalités entre 2002 et 2013 sortant plus de 40 millions de personne de la pauvreté. Depuis la crise de 2015 la réduction des inégalités n’est plus une priorité.
Tout comme l’épidémie de Zika, l’épidémie de covid-19 fait des ravages parmi les pauvres. Les inégalités entre les États ruraux et les régions plus urbanisées et côtières se creusent avec COVID-19 - Coefficient de Gini : 53,9 (Banque Mondiale, 2018)
- Inégalités de revenu : 10 % les plus riches auraient en réalité perçu plus de 55 % des revenus totaux en 2019 (PNUD, 2019)
- Les logiques de domination à l’œuvre pendant la période de l’esclavage se sont fossilisées dans des inégalités socio-économiques toujours présentes aujourd’hui. Près de 70% des domestiques et des vendeurs ambulants sont noirs ou métis alors que seuls 5% d’entre eux occupent des postes d’encadrement (France Culture, 2018)
4/ Économie
Principaux indicateurs macroéconomiques
- PIB ($ US courants) : 1,84 billions (Banque Mondiale 2019)
- PIB par habitant : 8 717 186 USD (Banque Mondiale 2019)
- Composition du PIB : Agriculture 4,6%, Industrie 18,5%, Services 77% (CCBF, 2017)
Taux de croissance 2019 : 1,135% (Banque Mondiale)
2015-2019 : -0,609 (moyenne)
2010-2019 : 1,388 (moyenne)
2001-2019 : 2,389 (7,528 en 2010 ; -3,546 en 2015) (moyenne)
- Principal indice boursier Bovespa
Evolution de l’indice Bovespa entre 2011 et début 2021. Période : D1. Investing.com
Commerce extérieur (Direction générale du Trésor, 2021) selon statistiques du Secrétariat du Commerce Extérieur et Affaires Internationales (SECINT)
- Balance commerciale : + 50,9 Mds USD en 2020
- Echanges commerciaux : chute de -8,4% par rapport à 2019 passant de 402,7 Mds USD à 368,7 Mds USD sous l’effet de la pandémie de Covid-19.
- Première économie d’Amérique latine et huitième au monde, le Brésil est une économie encore relativement fermée.
- Une politique agricole plus agressive et un développement industriel croissant ont renforcé les conflits avec l’UE et d’autres membres de l’OMC comme le Japon (exportations de voitures) et les Philippines (noix de coco).
1) Exportations
- Principaux produits d’exportation : soja (14% des exportations totales, en progression de 9,5% grâce une demande tirée par la Chine), le minerai de fer (12%) et les huiles brutes de pétrole (9,3%). Le Brésil est le premier exportateur mondial de sucre, de poulet, de viande bovine et de café.
- Principaux clients (% des exportations) : Chine (32,3%), États-Unis (10,2%), Argentine (4%). Avec la pandémie de Covid-19, la Chine a renforcé sa position de partenaire privilégié.
2) Importations
- Principales importations : Huiles de pétrole (9,9), pièces et accessoires pour tracteurs et véhicules à moteur (2,6) et appareils électriques pour la téléphonie en ligne (2,5). Les importations brésiliennes présentent le profil inverse des exportations, avec une large prédominance des produits transformés (93%).
- Les principaux fournisseurs du Brésil sont la Chine (23,3%), les Etats-Unis (16,5%), l’Allemagne (5,9%) et l’Argentine (5,3%)
Étant donné que l’UE est le deuxième partenaire commercial du Brésil (18,3 % de son commerce total), elle travaille à un accord de libre-échange dans le cadre des négociations de l’accord d’association de l’UE avec les pays du Mercosur.
Politiques économiques et financières
Nombreux défis :
- Le climat commercial insatisfaisant réduit la concurrence et la productivité. Grâce à la réforme fiscale, le gouvernement espère améliorer l’environnement des entreprises et renforcer l’attractivité du Brésil pour les investissements.
- Faible qualité des infrastructures.
- La dette et le déficit du Brésil sont parmi les plus élevés de tous les pays émergents, et s’approche des niveaux des économies développées qui sont toutefois mieux équipées pour supporter un tel fardeau. Le déficit primaire du gouvernement est en passe de dépasser 12 % du PIB, et la dette nationale approchera les 100 %. (Open Diplomacy, 2020)
- Politique monétaire : taux d’intérêt historiquement bas pour relancer le crédit et l’activité. Les discussions sur les programmes d’achat d’obligations pour faire baisser les taux d’intérêt à long terme n’ont pas abouti.
Emploi/Travail
- Chômage : 13.3% (2020)
- Marché informel : près de 25% de la population active est employée dans le secteur informel (TradeSolutions)
- Salaire minium : 1 039 BRL par mois
- Le Brésil a augmenté son salaire minimum mensuel national à 1 039 reals brésiliens (257,56 dollars américains) en 2020, soit une hausse de 4,1 % par rapport au niveau de 2019, qui était de 998 reals brésiliens (247,40 dollars américains). (TradeSolutions)
5/ Orientations (géo)politiques (Source : France Diplomatie)
- Alliance populiste, raciste, machiste, climatosceptique notamment avec trois pays
Israël sous la direction de Benyamin Netanyahu, à qui Bolsonaro a promis le transfert de l’ambassade brésilienne à Jérusalem, la Hongrie de Viktor Orban et les États-Unis de Donald Trump. - Relations ambiguës avec la Chine : grand investisseur et partenaire commercial, mais rhétorique anti-Chinoise de l’administration actuelle.
- Tensions contenues avec le Mexique et l’Argentine pour le leadership sur le sous-continent.
- La Conférence de Rio (1992) a marqué les esprits des diplomates et représente le sommet du soft power brésilien. Cependant, la présidence de Bolsonaro a été marquée par une profonde méfiance à l’égard des forums multilatéraux, un recul du multilatéralisme et l’abandon de la coopération Sud-Sud.
6/ Environnement : Climat / Biodiversité / Energie
- « Géant vert », le Brésil dispose d’importantes ressources environnementales : le 2e plus grand réservoir d’eau douce et de forêts du monde. Pays hôte des conférences du Sommet de la Terre de Rio (1992) et du Sommet de Rio (2020), le Brésil a signé l’accord de Paris et défend une diplomatie environnementale historiquement audacieuse.
- La présidence de Bolsonaro porte atteinte à cet héritage politique et culturel. En 2019, 9 165 km² ont été déboisés et la non-intervention contre les incendies d’été en Amazonie symbolise une nouvelle ère de non-protection de l’environnement.
- Bolsonaro a démantelé plusieurs institutions de protection de l’environnement telles que l’ICMbio et l’ibama. Soutenu par le lobby « bible, bœuf et balles », une organisation rurale et conservatrice, le gouvernement ronge les réserves naturelles ainsi que les terres indigènes. La forêt amazonienne est traitée comme n’importe quelle autre terre : l’extraction de l’or, l’agriculture extensive et l’exploitation des ressources forestières y sont autorisées. Bolsonaro a déclaré à l’AGNU que l’Amazonie n’est pas « un héritage de l’humanité » ni « le poumon du monde ».
- Emission de CO2 : 427,6 millions de tonnes en 2020 | 2 tonnes par habitants en 2020 (UN Data)
7/ Numérique
Le secteur du numérique est affaibli par de nombreuses lacunes. L’accès à Internet reste difficile (23 % de la population adulte n’avait jamais utilisé Internet en 2018) et les programmes de développement du capital humain se caractérisent par une lenteur chronique.
La stratégie de transformation numérique (E-Digital) pour 2018-21 vise à coordonner les différentes initiatives gouvernementales sur les questions numériques. Afin d’encourager le développement du secteur des TIC, le Brésil a établi un protocole d’accord avec la société de haute technologie Huawei.
REDACTRICE DE L’ARTICLE : LAURA VALAX. Merci pour ton travail incroyable.
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